Copie de la lettre envoyée à qui de droit :
Bonjour,
Je me présente ; Marie-Laurence Dufossé, intervenante extérieure en anglais dans les écoles primaires de Amiens 5 depuis 12 ans et en CDI depuis 2008 . Ma formation est bien plus que demandée aux nouveaux profs des écoles
: licence d’anglais plus une année passée dans le pays. J’ai contribué à l’apprentissage de cette langue dans plus de vingt écoles primaires, toujours dans la joie et la bonne humeur. J’ai aussi pris part à la vie des écoles en organisant des voyages scolaires, des participations au fêtes de fin d’année et j’ai même organisé des “english breakfast” et des “tea time” afin d’ouvrir leurs esprits sur la culture anglaise, tout cela étant hors temps de travail. J’adore mon métier et je ne vais jamais faire mes cours en rechignant et je ne vois pas ce métier comme une “corvée” mais plutôt comme une passion.
Tout cela pour 740€ par mois mais l’argent n’est pas ma motivation mais ce matin, on m’a annoncé que je coutais trop “cher” et que j’allais être convoquée pour un entretien préalable à un licenciement. Ces 740€ incluant les frais de carburant et les heures supplémentaires que j’ai pu faire sans jamais rien réclamer en plus. Les enseignants chez qui j’interviens ne lèveront pas le bouclier puisque dépendants de la hiérarchie administrative mais chacun me regrettera et réciproquement, ainsi que je regretterais ce métier peu valorisé mais tellement enrichissant.
Les effets d’annonce des précédents ministres de l’éducation nationale trouvent là leurs limites.
Avec beaucoup d’amertume,
Une enseignante qui y croyait.